La pub ou le nerf de la guerre des navigateurs

 

Si vous lisez ceci, vous êtes en train d’utiliser internet et êtes passés par un navigateur, sûrement  Google. Pas besoin d’être mentaliste pour le deviner car c’est LE moteur de recherche à la mode avec 90 % de part de marché mondiales et 95 % en France !

Mais quel que soit votre moteur de recherche VOUS êtes celui qui lui rapporte de l’argent grâce à la publicité.

Entre petites pubs se glissant en bordure de sites ou les immanquables liens commerciaux bien en vue à chaque recherche susceptible de faire chauffer la carte bleue, vous êtes cernés. Et Google ne fait pas que gentiment vous conseiller et comparer des sites pour vous aider, s’il le fait c’est parce qu’il touche un pourcentage qui va tout droit dans sa poche. Et quand on voit que son chiffre annuel est de 66 milliards de dollars (2014) il y a de quoi être jaloux.

 

Et si on choisissait à qui on rapporte ?

 

Le but n’étant évidemment pas de donner des sous à un autre géant du capitalisme mais de faire une petite bonne action.

Avec Google il y a 1 milliard d’utilisateurs par jour, ce qui rapporte 30 euros par personne par an, pas besoin de calcul pour savoir que ça fait plutôt beaucoup !

C’est ici qu’entre en jeu Lilo. Pour faire court c’est un moteur de recherche qui vous permet de reverser l’argent que vous générez grâce à la publicité à un projet social ou environnemental de votre choix. C’est pas beau ça ?

A chaque recherche une goutte d’eau (représentant l’argent généré) s’ajoute à votre compteur et il vous suffit de cliquer sur celui-ci pour accéder aux différentes associations partenaires et choisir celle que vous voulez soutenir !

Tous les trimestres, Lilo leur fait parvenir un chèque et pour l’instant ça marche plutôt bien avec plus de 60 000 membres et 78 000 euros récoltés !

Mais j’entends déjà les rabats-joie : « ouais mais ils doivent avoir besoin d’argent quand même donc on leur remplit les poches aussi… ». Soyons clairs : oui bien sûr qu’ils ont besoin de sous pour faire tourner leur entreprise : 50 % du don est prélevé pour qu’elle puisse exister (20 % pour la communication, 25 % pour le fonctionnement et 5 % de compensation carbone). Alors oui c’est 50 % de moins pour les assoc’ mais c’est toujours 50 % de plus par rapport à d’autres navigateurs qui ne donnent RIEN.

Allez et pour ceux qui comme moi sont un peu parano, un petit détail qui va vous faire plaisir : Lilo ne collecte ni vos données ni n’active le tracking publicitaire. Inspirez, expirez, vous n’êtes pas traqués, pfiouu. Et même s’il existe d’autres alternatives pour éviter le ciblage publicitaire, Lilo les détrône par le pouvoir qu’il donne à l’utilisateur via les actions sociales et solidaires.

 

Mon expérience Lilo (parce que c’est toujours bien un peu de concret)

 

J’ai tout de suite été super emballée par l’idée mais j’avais quand même un peu peur de ce que ça allait donner. Faut dire que ça faisait des années que je me servais de Google et les rares fois où j’ai été voir ailleurs s’étaient plutôt mal passées…

Et autant sur le pc Lilo est passé comme une lettre à la poste (il utilise les mêmes algorithmes que les gros navigateurs), la version mobile c’était pas vraiment le coup de foudre.

Les liens ne s’ouvraient pas automatiquement dans un nouvel onglet ce qui était un peu casse pieds et on n’y voyait pas bien clair avec l’organisation des onglets et son affichage à l’horizontale en haut de page.

Mais, MAIS, une super mise à jour sauvage  est venue à la rescousse. Depuis plus de soucis, au contraire en scrollant à gauche on a accès aux onglets ouverts sous forme de liste (en plus de l’organisation à l’horizontale en haut des pages) avec tout ce qu’il faut pour gérer vos onglets et favoris.

Je terminerai avec le seul point négatif que j’ai trouvé pour l’instant : le service map. Déjà, impossible de faire l’itinéraire. Le plan n’est absolument pas complet ce qui rend les choses un peu difficiles.

Mais il ne faut pas oublier que le navigateur est encore bien jeune, laissons lui donc le temps de grandir et évoluer sous notre œil bienveillant et profitons de ce qu’il nous offre déjà : la possibilité de rendre ce monde un peu meilleur.

 

On y jette un œil ensemble? 

 

Premier screen avec une recherche Google, inutile de s’attarder dessus je pense que vous avez tous utilisé ce navigateur une fois dans votre vie.

On enchaîne avec la même recherche sur Lilo. On retrouve bien les différentes sections (vidéos, images, shopping etc.), en haut à gauche il y a mon compteur de gouttes d’eau qui grossit àchaque recherche. En comparant avec la recherche Google on constate que les résultats sont légèrement différents mais on retrouve bien ce qui nous intéresse : le site de musga et son article sur battle royal.

 

 

Une recherche axée shopping maintenant. On retrouve bien des liens commerciaux sur les deux navigateurs avec un article de presse en plus sur Lilo dans les premiers résultats. L’avantage de Google est qu’il présente des résultats Shopping avec prix et images en haut de page, rendant la recherche plus pratique, mais hormis cela la différence entre Google et Lilo est encore une fois minime.